#33 Le Film du Weekend • Rémi sans famille
Synopsis :
Les aventures du jeune Rémi, orphelin recueilli par la douce Madame Barberin. À l’âge de 10 ans, il est arraché à sa mère adoptive et confié au Signor Vitalis, un mystérieux musicien ambulant. À ses côtés, il va apprendre la rude vie de saltimbanque et à chanter pour gagner son pain. Accompagné du fidèle chien Capi et du petit singe Joli-Cœur, son long voyage à travers la France, fait de rencontres, d’amitiés et d’entraide, le mène au secret de ses origines…
En partant de chez moi ce matin-là, je savais à quoi m’attendre, car après tout le roman Sans Famille de Hector Malot avait déjà été porté à l’écran à plusieurs reprises, avec une première adaptation en 1925. Pour ma part j’ai connu cette histoire grâce à la série d’animation japonaise d’Ozamu Tezaki datant de la fin des années 1970 et qui a été mainte fois rediffusée depuis. Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire de Rémi sans Famille et qui ne savent donc pas à quoi est-ce que j’étais prêt, elle raconte les aventures d’un jeune garçon qui vit avec sa mère dans une ferme en Auvergne. Suite à un concours de circonstances, il est arraché à sa mère adoptive et est acheté par un musicien ambulant du nom de Vitalis, commence alors une quête à travers la France pour retrouver ses véritables parents.
Pour ceux qui connaissent le roman, Antoine Blossier a bien évidemment dû faire des coupes, vous ne découvrirez qu’un seul chien, Capi, ce qui ne fut pas pour me déplaire, car le film est suffisamment émouvant comme cela, on se souvient ce qui arrive à Zerbino et Dolce. La durée du film, un petit moins de deux heures, imposait forcément d’enlever certaines parties, des coupes qui n’enlèvent pas le respect du film à son œuvre d’origine. Préparer vos mouchoirs en allant voir ce film, car même si le réalisateur arrive à garder une ambiance joviale une grande partie de l’aventure, il sait aussi quand il doit être dramatique et la mort de certains personnages sont tout aussi déchirante que dans le roman ou le dessin animé.
Mais ce qui marque le plus dans cette version, hormis l’incroyable interprétation de Daniel Auteuil dans le rôle de Vitalis, c’est le soin apporté aux images. Antoine Blossier nous livre une réalisation pour le moins incroyable. Chaque scène du film est proprement superbe, sublimée par le travail de Romain Lacourbas sur la photographie. La scène de l’église sous la neige est aussi magnifique que déchirante.
Comme je le disais, Daniel Auteuil est incroyable dans le rôle de Vitalis, une interprétation touchante comme durant la scène du violon par exemple. Mais le jeune Maleaume Paquin n’est pas non plus en reste dans le rôle de Rémi, il joue avec une certaine sincérité et cela promet de bonnes choses s’il continue son métier d’acteur. Les deux personnages ont une vraie alchimie, et cela rend le film encore plus touchant surtout vers la fin du film.
Rémi sans Famille est une magnifique adaptation, porté par une magnifique réalisation, mais aussi deux grands acteurs principaux. C’est le genre d’aventure que l’on a envie de redécouvrir même si l’on s’en souvient encore et que l’on sait qu’on lâchera une larme ou plusieurs. Un film triste, certes, mais auquel l’équipe du film a apporté un grand travail des détails pour qu’il soit à la hauteur de cette émouvante histoire. Alors préparez-vous à pleurer et aller voir ce magnifique film français.