#29 Le Film du Weekend • Ready Player One

Ready Player One  


Synopsis : 

2045. Le monde est au bord du chaos. Les êtres humains se réfugient dans l'OASIS, univers virtuel mis au point par le brillant et excentrique James Halliday. Avant de disparaître, celui-ci a décidé de léguer son immense fortune à quiconque découvrira l'œuf de Pâques numérique qu'il a pris soin de dissimuler dans l'OASIS. L'appât du gain provoque une compétition planétaire. Mais lorsqu'un jeune garçon, Wade Watts, qui n'a pourtant pas le profil d'un héros, décide de participer à la chasse au trésor, il est plongé dans un monde parallèle à la fois mystérieux et inquiétant... 

L'homme que l'on surnomme "The Entertainment King" est bien l'un des seuls réalisateurs qui peut commencer son année avec un film nommé aux Oscars, Pentagon Papers, relatant un drame politique pour enchaîner comme si de rien n'était sur un film de science-fiction à gros budget. Quelques semaines après la sortie de Pentagon Papers, Steven Spielberg fait son retour au cinéma avec un pur film de divertissement, Ready Player One, adapté du roman d'Ernest Cline. Une adaptation qui semblait pour le moins périlleuse, tant elle ne semblait être qu'une succession de références à la pop-culture. Mais même si l'adaptation ne s'est pas faite sans concession, je vous assure que vous pourrez tout de même profiter d'un pur divertissement. 

Comme vous pouvez le lire dans le synopsis, Ready Player One nous dépeint l'Oasis, un monde virtuel dans lequel des millions de personnes peuvent tous réaliser leurs rêves. L'intrigue se concentre sur Wade Watts, Parzival dans l'Oasis, et sa quête pour trouver l'Easter-egg, un objet caché par le créateur de l'Oasis avant sa mort. La personne qui trouvera cet Easter-egg se verra offrir la somme de 500 milliards de dollars et récupérera les clés de l'Oasis. Des millions de joueurs se lancent donc en quête de gloire, mais aussi une multinationale avide de profits, qui espère prendre de la plus grosse source de revenues jamais créée sur Terre. 


Je ne vous parlerai pas des différences qu'il peut y avoir avec le roman, car je ne l'ai pas encore lu, mais c'est en cours.  

Dans l'ensemble, le film est parfaitement rythmé, cohérent et se regarde avec un plaisir presque enfantin. Une réussite grandement due, à la réalisation ainsi qu'à la direction artistique plus que sublime. Spielberg maîtrise, comme à son habitude, parfaitement son sujet tout comme les technologies modernes, motion et performance capture, tout est là pour donner vie aux avatars de Wade et son équipe de chasseurs d'œuf. 

Tout comme le roman dont il s'inspire, Ready Player One est une référence de plus de deux heures à la pop-culture. Gamer, fans de séries ou de cinéma ne pourront s'empêcher de reconnaître moult références, des jeux comme Overwatch, ou Adventure en passant par des films comme Buckaroo Banzai. Et la peur que j'avais, que le film ne soit qu'une succession de référence a vite disparu, même la pléthore de références n'empêche pas d'avoir une expérience grandiose. Là où le roman était plus ancré sur les références des années 80, le film s'appuie davantage sur des références actuelles comme Overwatch et pléthores d'autres jeux, mais aussi les lives Twitch. Un choix probablement fait pour charmer les plus jeunes spectateurs, mais aussi pour une question de droit. 


Pour ce qui est du casting, les acteurs offrent dans l'ensemble des prestations correctes, que ce soit Tye Sheridan dans le rôle de Wade, Olivia Cooke dans celui de Samantha ou encore Ben Mendelsohn en grand méchant capitaliste. Et même si certains personnages manquent cruellement de développement et que l'on rentre vite dans le manichéisme, ce n'est pas bien grave, car l'élément central de ce film est son univers. 

Nous retrouvons à la musique Alan Silvestri qui nous livre une bande-son épique, rappelant les grands films des années 80 comme Back to the Future. Une bande-son qui accompagne parfaitement les aventures de Wade et de son équipe, tout en faisant parfois référence à certaines compositions emblématiques du compositeur. Le film est aussi parfois rythmé par des hits incontournables des eighties, accompagnant parfaitement l'action.


Steven Spielberg nous livre un film de pur divertissement, visuellement impeccable et empreint de nostalgie qui atteindra toutes les générations. Et tout comme Wade vous chercherez le moindre easter-egg tout au long du film, et il vous faudra moult visionnage pour tous les trouver. Une fois de plus Spielberg nous prouve qu'il peut nous livrer dans une même année un film nommé aux Oscars et un divertissement inoubliable, le vrai roi du divertissement.