Lastman

LASTMAN


Scénario: Bastien Vivès, Balak
Dessins: Bastien Vivès, Michael Sanlaville
Publi c: Averti
Genre: Action/Aventure
Collection: KSTЯ
Date de sortie: Mars 2013


Synopsis:

Dans la Vallée des Rois, monde où la magie est une réalité connue, on prépare le grand tournoi annuel, parrainé par le roi et la reine. Après avoir travaillé toute l’année à l’école de combat de Maître Jansen, le jeune Adrian Velba va enfin pouvoir participer lui aussi. Malheureusement, le partenaire d’Adrian tombe subitement malade et fait défection. Comme il s’agit d’un tournoi en duo, le jeune garçon se trouve contraint d’abandonner son rêve... à moins que Richard Aldana, grand costaud aux manières rudes sorti de nulle part, ne vienne s’allier in extremis à Adrian.


Lastman est une série initialement pré-publiée sur le site delitoon.com, un site web gratuit entièrement dédié à la bande dessinée digitale. Décrit par un de ses créateurs, Bastien Vivès comme un "manga à la française", Lastman tire ces influences de films d’animation Disney et des grands succès des années 1980-1990 notamment les films de ce bon vieux Steven Spielberg. Et tout cela en utilisant les codes et formats du manga, mais sans en devenir une pâle copie. La série est depuis mars 2013 éditée par Casterman dans la collection KSTЯ, et compte maintenant une dizaine de tomes.

Il est vrai que lorsque que l’on commence la série, on a vraiment l’impression de se retrouver devant un bon vieux shonen manga (mangas destinés aux jeunes garçons, à base de combats, quête initiatique, etc...), mais vous allez vite comprendre que la série se révèle être bien plus que cela. Le trio Bastien VIvès, Balak, et Michel Sanlaville nous offre une série complexe, totalement décalée et comme je l’ai dit avant, bourrée de moult références. Certes il y a des combats, une quête initiatique, mais pas seulement, l’intrigue ne cesse d’évoluer tout comme la pléthore de personnages ,vous rendant accro à l’histoire. Et si l’histoire peut rappeler un shonen, Lastman s’adresse plutôt aux jeunes adultes qu’aux jeunes garçons, et plus que des jeunes adultes elle s’adresse à une génération geek, qui a grandi avec des émissions comme Le Club Dorothé, Dragon Ball ou encore Les Chevaliers du Zodiaque.


Pour ce qui est du dessin de Bastien Vivès et Michael Sanlaville, le découpage et le rythme sont quasiment proches de la perfection. Le dessin en noir, blanc et gris épuré est centré sur les expressions des personnages et les scènes de combat m’ont pour ma part étonné de par leur dynamisme. Les scènes d’actions sont concentrées justement sur l’action, laissant les décors détaillés de la Vallée des Rois pour d’autres scènes, permettant ainsi de ne pas nuire à l’action des combats et permettant aux lecteurs de se concentrer sur l’essentiel.


Véritable ovni, mélangeant manga et BD franco-belge, Lastman est unique. Un dessin dynamique, un scénario prenant, c’est une série que je conseille à tout fan de manga et de bandes dessinées qui veulent s’aventurer sur un terrain un peu différent. Et si l’univers vous plaît, vous pourrez même approfondir le sujet, car il existe un jeu vidéo Lastfight et un prequel en dessin animé. Deux sujets dont je vais certainement reparler dans d’autres chroniques.