#41 Le Film du Weekend • Shazam!
Synopsis :
Le jeune Billy Batson reçoit des pouvoirs par un sorcier nommé Shazam. En disant le mot « SHAZAM », dont chaque lettre lui confère les capacités et pouvoirs de plusieurs héros et figures mythologiques : la sagesse de Salomon, la force d’Hercule, l’endurance d’Atlas, la puissance de Zeus, le courage d’Achille et la vitesse de Mercure.
Maintenant que vous connaissez un peu mieux le personnage de Shazam, grâce à la chronique qui lui est consacrée, il est grand temps de parler du film. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le DCEU ne partait pas sur de très bonnes bases, avec Batman V Superman peu apprécié (ce qui n’est cependant pas mon cas), l’univers sombre n’avait pas plus à la majorité des spectateurs. Et lorsque la Warner décide de se lancer dans le comique avec Suicide Squad c’est un échec cuisant. C’est alors que Aquaman sort en décembre 2018, véritable lueur d’espoir pour un univers étendu que l’on pensait mort, et juste derrière lui Shazam.
Le film réalisé par David F. Sandberg, à qui l’on doit entre Annabelle 2, joue à fond la carte de l’humour, le tout dans un teen movie, à la manière des Goonies, bourré de référence à l’univers des comics. Et même si parfois l’humour est un peu potache cela reste cohérent dans l’ensemble du métrage, n’allant jamais trop loin dans la blague facile. Autre référence cinématographique, on ne peut s’empêcher de penser au film Big, car Shazam n’est pas le premier long métrage à mettre en scène un enfant « piégé » dans un corps d’adulte. Un rôle qui n’est pas chose aisée et qui a déjà été interprété par des grands noms du cinéma, comme Tom Hanks dans le film Big, qui a le doit d’ailleurs à son petit clin d’œil dans le film. Mais Zachary Lévi relève le défi avec brio, et est arrivera à vous faire rire avec son attitude entre nonchalance, innocence et arrogance, un acteur que j’appréciais déjà depuis son rôle le plus connu dans la série Chuck.
Pour ce qui des autres acteurs Asher Angel, l’acteur incarnant Billy Batson, l’alter ego enfant de Shazam, est beaucoup moins convaincant que Zachary Lévi. Il n’est que rarement convaincant dans le rôle de l’adolescent tourmenté, il en est même agaçant. En revanche Jack Dylan Grazer, que l’on a déjà pu voir dans IT, incarne avec brio le rôle de Freddy Freeman, meilleur ami et frère d’adoption de Billy, on ne peut s’empêcher de s’identifier à ce jeune geek, fan de super-héros. Un rôle qui incarne avec spontanéité et justesse, pour créer un personnage attachant. Ce qui n’est pas le cas de Mark Strong dans le rôle du Docteur Sivana, qui n’est jamais effrayant ni imposant que ce soit les spectateurs mais aussi les personnages qui lui font face. Il est bien triste que le DCEU n’arrive pas à trouver de méchant charismatique pour leurs films, à l’inverse du MCU (on ne peut s’empêcher des les comparer) qui nous propose des super-vilains charismatiques.
Nous devons bien évidemment parler de la réalisation de David F. Sandberg, adapter un comics n’est jamais chose aisée, mais le réalisateur d’Annabelle 2 ne prend aucun risque et nous livre un métrage très conventionnel. Là où James Wan ou encore Zack Snyder ont pris des risques, certes pas toujours salués, ce n’est pas le cas ici. Les décors sont aussi particulièrement fades, contrastant avec les costumes aux couleurs flashy. Pour ce qui est du scénario, il emprunte beaucoup à la mini-série de Geoff Johns lors de l’arc New 52, et reste particulièrement efficace.
Shazam reste cependant un bon divertissement, remplissant le cahier des charges des films de super-héros. Certes il ne prend pas de risques mais continuer d’apporter le vent de fraîcheur débuté par Aquaman. On ne peut s’empêcher de revenir à la grande époque des teen movies, et le film est un doux retour à notre enfance, surtout pour moi qui ai été bercé par des films des années comme les Goonies. Et puis Zachary Lévi est juste parfait dans son rôle d’adolescent super-héros.